Si le travail est pour certains un vecteur d’épanouissement et de réalisation de soi, il arrive qu’il devienne presque une torture pour d’autres.
Stress, harcèlement, violence… Autant de facteurs qui peuvent faire virer le quotidien au cauchemar.
Dans cet article, nous allons voir :
- Qu’est-ce que la souffrance au travail ;
- Quels sont les symptômes qui doivent alerter ;
- Vers qui se tourner pour ne pas rester seul face à sa souffrance.
C’est quoi la souffrance au travail ?
Définition
La souffrance au travail est un mal-être psychique résultant de l’exposition à certains facteurs présents dans l’environnement professionnel.
Ces facteurs sont appelés « risques psychosociaux ».
Il est assez fréquent que cette souffrance mentale occasionne également certains troubles au niveau physique.
Les risques psychosociaux
Les risques psychosociaux regroupent :
1. Le stress
Le stress au travail se définit comme un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et celle des ressources dont elle dispose pour y faire face.
2. Les violences externes
Il s’agit d’agressions physiques ou mentales exercées par des personnes extérieures à l’entreprise.
Exemple : les violences dirigées à l’encontre de policiers dans l’exercice de leurs fonctions.
3. Les violences internes
Les violences internes sont exercées par des personnes faisant partie de l’entreprise.
Exemples : harcèlement moral, harcèlement sexuel, conflits avec des collègues ou des supérieurs…
Parfois, les risques sont liés les uns aux autres.
En effet, un employé en situation de stress peut en venir à se montrer agressif avec d’autres membres de son entreprise.
Ce qui peut alors générer des conflits et augmenter le niveau de stress dans un service ou dans l’ensemble de l’entreprise.
Les symptômes qui doivent alerter
La souffrance ne doit jamais être banalisée.
En particulier, les symptômes suivants doivent être pris en considération :
- Chaque matin, avoir l’appréhension de se rendre sur son lieu de travail ;
- Se sentir déprimé, pleurer plus souvent, et sans raison ;
- Se sentir incompris, exclu ou encore harcelé par les gens avec lesquels on travaille ;
- Développer des troubles alimentaires, ou des problèmes cutanés tels que l’eczéma ;
- Avoir du mal à se concentrer sur ses tâches ;
- Tous les soirs, rentrer chez soi épuisé, vidé.
Si tu souffres d’un ou plusieurs de ces maux, il est possible que tu sois victime de souffrance au travail.
Les conséquences de la souffrance au travail
Les conséquences pour les victimes de souffrance au travail peuvent être très lourdes.
Anxiété, dépression, épuisement professionnel (burn-out), maladies cardio-vasculaires et même suicides…
Il s’agit donc de ne pas prendre cette souffrance à la légère !
De nombreuses victimes n’osent pas ou ne pensent même pas à se faire prendre en charge.
Comment prendre en charge la souffrance au travail ?
Il est important que les victimes sortent du silence.
En fonction de la nature des symptômes et des causes identifiées, plusieurs interlocuteurs sont aptes à intervenir pour aider les personnes en souffrance.
Le médecin du travail
Tout salarié a la possibilité de demander un rdv à la médecine du travail.
Il n’est pas obligatoire d’attendre la consultation annuelle obligatoire !
Comme tout médecin, il est soumis au secret médical.
On peut donc lui parler sans craindre de fuite auprès de l’employeur.
Le médecin de famille
On n’y pense pas forcément au premier abord.
Cependant, ceux qui ont un médecin généraliste en qui ils ont toute confiance, ne doivent pas hésiter pas à lui parler.
Qu’il s’agisse du médecin de famille ou du médecin du travail, les deux sont à même de détecter un burn-out (ou début de burn-out).
Ils pourront prescrire un arrêt maladie et si besoin diriger le patient vers un psychologue ou un psychiatre.
Il pourra ainsi bénéficier d’un suivi psychologique.
Dans une situation de souffrance psychique, il est très important de pouvoir parler librement.
Le dialogue permet d’évacuer le trop-plein d’émotions négatives, ce qui constitue un premier pas vers la guérison.
En fonction de la gravité de l’état du patient, un traitement médicamenteux pourra également être envisagé.
L’employeur
Selon l’article L.4121-1 du Code du travail :
« L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »
Il s’agit d’une obligation de sa part !
Il est donc possible pour le salarié de lui demander un entretien pour lui parler de sa situation.
Le CSE (Comité Social et Économique) pour les entreprises de plus de 300 salariés
Le professionnel de santé qui prend en charge le patient peut, avec son accord, alerter le CSE sur les dysfonctionnements présents dans l’entreprise et qui représentent des risques pour la santé des employés.
Cette action peut être menée tout en gardant son anonymat.
Questionnaire souffrance au travail
L’association Souffrance & Travail propose sur son site un questionnaire d’auto-évaluation de l’épuisement professionnel.
Il est d’ailleurs bien plus qu’un simple questionnaire.
Il s’agit d’un outil regroupant tous les signaux qui doivent alerter et décider une personne à demander de l’aide.
Des signaux les plus faibles jusqu’à l’effondrement, tous les indices qui peuvent faire penser au burn-out y sont listés.
Une lecture que je recommande à toute personne se sentant émotionnellement affectée par ses conditions de travail.
Pour le consulter, c’est par ici : Guide pratique souffrance travail
Questionnaire d’auto-évaluation de l’épuisement professionnel : pour qui ?
Ce questionnaire est en consultation libre sur le site de Souffrance & Travail.
Toute personne se sentant en souffrance de par ses conditions de travail peut y accéder et le réaliser.
Pourquoi et quand réaliser ce questionnaire ?
La réalisation de ce questionnaire va permettre à la personne concernée de mettre des mots sur son mal-être.
Il peut également être le déclencheur d’une prise de conscience de son état et la convaincre de demander de l’aide avant de sombrer dans le burn-out.
Il est donc fortement conseillé de remplir ce questionnaire dès l’apparition de signes de mal-être.
Présenter le questionnaire à un professionnel de santé
Une fois passé le cap de la prise de conscience :
Il est important de demander de l’aide à un professionnel de santé, ainsi que nous l’avons vu plus haut.
Il est possible d’imprimer le questionnaire pour le présenter au médecin.
Cela constituera pour lui une aide précieuse pour trouver des solutions adaptées au patient concerné.
Souffrance au travail et fonction publique
Le Droit de la Fonction Publique diffère sur pas mal de points de celui du droit privé.
Bien entendu, tout comme pour les salariés du privé :
Il existe des actions possibles pour les agents de la fonction publique qui se trouvent en situation de souffrance au travail.
La protection fonctionnelle
Tout agent de la fonction publique, titulaire ou non, peut bénéficier de la protection fonctionnelle s’il est victime d’une infraction dans l’exercice de ses fonctions ou en raison de ses fonctions.
L’administration est dans l’obligation de protéger les agents contre toutes menaces, violences, harcèlement, diffamation ou injure dont ils seraient victimes.
Cette liste n’est pas exhaustive. L’administration doit également réparer, le cas échéant, le préjudice subi.
Pour en bénéficier, l’agent doit adresser sa demande par écrit à son administration employeur.
Le droit de retrait
Le droit de retrait est le droit de tout agent de se retirer d’une situation de travail qui représente un danger pour sa vie ou sa santé.
Bien entendu, le retrait doit être justifié par un motif valable.
Pour exercer un droit de retrait, il n’existe aucune autre formalité que celle d’informer oralement ou par écrit son employeur.
S’il existe effectivement un motif raisonnable de penser que la vie ou la santé de l’agent était en danger :
Aucune sanction ni retenue de salaire ne peut être prise à son encontre.
Retrouver du sens dans son travail
Après la guérison, vient le moment du retour au travail.
Beaucoup de victimes ne souhaitent plus retourner travailler dans la même entreprise.
Et ce, même lorsque l’employeur a pris des mesures pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT) du salarié en question, ou de l’ensemble du personnel.
Parfois la souffrance a été telle qu’il est inenvisageable pour la victime de retrouver le lieu dans lequel tout a commencé.
Quelle activité après un burn-out ?
Il est bien entendu possible de rompre son contrat de travail.
La plupart des employeurs se montrent compréhensifs et acceptent une rupture à l’amiable.
Mais ensuite ?
Retrouver un emploi salarié
Nouvel emploi, nouveaux collègues, nouvelle hiérarchie :
Le changement d’environnement est souvent salutaire pour repartir sur des bases saines.
Changer de paradigme
Mais si la solution était de changer radicalement de vie ?
Si tu es ou a été toi-même victime de burn-out et que tu cherches une nouvelle orientation professionnelle…
Il convient de te poser une question :
Est-ce que l’une des causes de la souffrance que tu as vécue ne serait pas liée à un mode de vie qui ne te convient plus ?
Travailler toute la journée pour toucher toujours le même salaire à la fin du mois.
Donner toute ton énergie pour nourrir les rêves (et le portefeuille) d’un autre que toi…
As-tu déjà pensé à créer ton propre business ?
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Pour aller plus loin, je t’invite à lire l’article : Comment quitter son travail rapidement ?